Difficile pour moi d'écrire quelques lignes sur un film que j'ai aimé. Je serais, je pense, plus à l'aise si j'avais à en parler. Comment, sans raconter l'histoire, vous donner l'envie de venir voir ce film qui m'a tellement ému ? Je ne sais pas. J'ai aimé ce film pour son histoire, pour la façon dont Emmanuelle Cuau nous la raconte, presque sans mots, doucement, tendrement mais aussi violemment. C'est un film sur la séparation, la douleur qu'elle provoque, l'enfermement, l'abnégation de soi, le glissement progressif vers la schizophrénie. Trois personnages, Jeanne, Marie, Alex. Trois acteurs, Bulle Ogier, Laurence Côte, Frédéric Pierrot, je les trouve d'une très grande justesse. Ils sont généreux. Chaque image est juste et forte. Les cadres et les lumières de Benoît Delhomme sont une des forces de ce film. Il y en a d'autres. Le son, les décors, les costumes, la musique. Tout est juste, sensible, rien n'est surfait. C'est aussi un film d'amour, sur l'amour, il n'y a pas de haine, de jalousie, c'est un film noble.
Publié le lundi 18 septembre 2017