À propos de Ini Avan

Antoine
Glémain

Programmateur

Le cinéma d'Asoka Handagama est à découvrir absolument. Utilisant les codes des arts populaires, et en premier lieu du mélodrame, ses films proposent des héros qui affirment leur intégrité au cœur des conflits ethniques et sociaux qui déchirent le Sri Lanka d'aujourd'hui. Celui qui revient (Ini Avan), traite un grave sujet : comment vivre après un désastre – en l'occurrence après une atroce guerre civile, qui n'a pas seulement dévasté le pays et laissé de nombreuses victimes mais empoisonné insidieusement les esprits et les cœurs des survivants. Le jeune guerillero tamoul qui revient dans son village n'est pas le bienvenu parmi les siens : ils lui imputent la responsabilité de tous leurs malheurs de vaincus. L'homme n'est pas un Tigre fanatique, il se méfie de ses anciens compagnons, reconvertis dans les mafias de la reconstruction. Mais il n'est pas non plus pour autant un repenti, il rappelle à plusieurs reprises aux villageois qui le rejettent qu'il avait pris les armes pour eux. Il entend seulement saisir la seconde chance qui lui est offerte, retrouver le fil de sa vie. Dans sa quête douloureuse mais jamais désespérée, il est accompagné, ou plutôt guidé à son insu, par trois femmes : sa mère, qui lui donne un bijou, la femme aimée, qui élève un enfant qui n'est pas le sien, et surtout – d'une façon totalement inattendue – la femme d'un autre homme dont il a pris le travail et qui devient la plus belle figure du film. Autour de ces femmes, malmenées, bafouées, mais indomptables, une nouvelle communauté se dessine, peut-être...

Antoine Glémain

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Programmateur


Le Vox

Publié le mardi 23 janvier 2018

Paroles de programmateurs

Ini Avan, Celui qui revient

Un film de Asoka Handagama
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