Christophe
Duthoit
Programmateur
Dès les premières images, Amélie Van Elmbt donne le ton de ce film porté par un très fort désir de cinéma et de liberté.
La séquence d'auto-stop, les premiers échanges entre Zoé et Adrien nous laissent entrevoir les chemins qui seront empruntés sur le bitume et dans les cœurs.
Tous deux aux portes de l'âge adulte, qu'ils espèrent tout en le redoutant, suivront la tête la première leurs élans, comme aimantés par cette errance révélatrice.
Pour filmer ce jeu d'attraction-répulsion, la frontière entre utopie et réalité, les situations en miroir et la si simple complexité de l'amour et du désir, la réalisatrice, un peu à la façon de Jacques Doillon, a le courage d'une certaine frontalité, de l'apprivoisement des corps, des regards et des mots.
Lumineux et généreux ce premier film nous révèle le travail d'une jeune réalisatrice que je souhaite partager avec de nombreux spectateurs.
Publié le jeudi 18 janvier 2018