André
Soto
Programmateur
Avec son premier long métrage, Marianne Tardieu nous entraîne au cœur de la vie d'une cité de banlieue. On y découvre une société en conflit interne permanent où chacun occupe la place qui lui a été assignée. Refuser cette place, vouloir se sortir de la cité dans laquelle on a grandi, dans laquelle on survit, avoir des projets pour vivre autrement, c'est obligatoirement se marginaliser, « se faire remarquer » et engendrer des situations conflictuelles avec la communauté.
Le récit de cette lutte permanente pour l'amélioration de sa condition, cette révolte contre un système établi, c'est l'aspect social de Qui Vive. Un point de vue susceptible de soulever des pistes de réflexions et débats d'actualités.
Pour autant, l'ambigüité, la complexité des personnages, nous emmènent à nous poser d'autres questions d'ordre moral susceptibles à leur tour de nous interpeller dans nos jugements de valeurs.
Parfaitement mis en scène, très bien interprété par des acteurs de grands talents Qui vive est une réussite en tout point de vue.
Publié le lundi 18 septembre 2017