David
Broutin
Coordinateur
« O solo mio »
Une gamine adepte de l'école buissonnière, un ado replet proche de l'effacement, une fille-mère à la recherche de sa place, un homme et une femme que le non-dit éloigne, …
Si l'on s'attache à ces personnages, c'est qu'ils sont toujours en mouvement, traversant des situations dont l'apparent prosaïsme révèle au fur et à mesure de leur enchaînement, au gré du temps qui passe, une complexité qui est celle de l'être humain et de l'existence.
Le bonheur ressenti au sortir de la projection vient de ce qu'on a accompagné Biscuit, Paul, Jess, John et Ricky jusqu'au terme d'un parcours individuel et collectif, dans un cheminement qui les voit se transformer en eux-mêmes et se révéler aux autres.
Le rapport à l'autre, si loin si proche… comment l'approcher sans heurter celui qu'il est et sans condamner celui qu'il deviendra ? Le rapport au monde de l'autre, mi ouvert mi clos… comment y accéder et partager sa réalité brute ?
Il est possible que l'on demeure irrémédiablement seul, mais on peut choisir de l'être à plusieurs, en famille. Loin d'être représentative du seul modèle nord-américain, celle de Patrick Wang tend à l'universel. Cela tient de l'évidence mais n'en reste pas moins miraculeux.
Publié le mercredi 17 janvier 2018