Les exóticos

 


Dans le monde du catch mexicain, la Lucha Libre, les Exóticos sont des catcheurs hommes habillés en femme, voire même en « drag », et qui combattent par extension les codes de la virilité. Même s'ils ne sont pas nécessairement homosexuels, les Exóticos cultivent à l'évidence l'ambigüité. Ils ne reculent devant aucune excentricité, du boa, à la mise en pli, des paillettes aux robes moulantes. Kitchs, flamboyants, parfois provocateurs, souvent drôles, ils n'en sont pas moins d'excellents athlètes, puissants et rusés. Dans un monde si machiste et compétitif, les Exóticos ont eu à se battre pour leur reconnaissance et leur façon d'être. Ils prouvent en permanence que leur féminité et leur humour ne diminuent en rien leur capacité à se battre et à distribuer les coups.


Si les premiers Exóticos sont apparus dans les années 1940, (notamment avec Sterling Davis, aka Gardenia Davis qui entrait sur le ring en lançant des gardénias au public), tous prétendait que ce n'était qu'une mise en scène théâtrale pour le public et pas du tout une identité profonde. Ce n'est qu'au milieu des années 1980 que deux Luchadores commencèrent à lutter en tant qu'Exóticos, mais sans renier leur identité homosexuelle en public. Cela a complètement changé la perception du phénomène et permis d'élargir et par extension d'accepter cette catégorie sociale.


L'une de leur principale singularité n'est pas anodine puisque pour la plupart, les Exóticos combattent sans masque. C'est là une vraie originalité dans l'univers du catch dont le masque est l'un des symboles les plus forts et aussi une façon d'assumer haut et fort leur identité profonde afin de donner l'exemple aux plus jeunes.

Publié le lundi 30 novembre -1

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