Ali
Akika
Un homme pris dans le tourbillon des affaires est rappelé à la rugueuse réalité par le départ de sa femme.
Dans Paris : XY, un film en noir et blanc, le réalisateur expose une relation de couple (une “Blanche” et un “Noir”) avec un brin de poésie et une sourde violence tout en nous épargnant les stéréotypes des mariages mixtes. Séparé donc de son Y, notre X (X comme une variable inconnue en algèbre), l'âme en peine, connaît sa traversée du désert. Dans cette traversée de Paris (pas drôle du tout) à la recherche de celle qui soudain existe et compte, se révèlent à lui quelques vérités dans le miroir de sa propre vie ; entre autres, on ne peut pas se construire un “confort familial” en ignorant le ou la partenaire, tout en s'accordant aux amères délices de ses propres origines. Paris : XY invite à une réflexion sur la dure et pathétique confrontation amoureuse d'êtres qui ne peuvent échapper à leurs propres démons. Une note d'humanité tout de même : des enfants sont nés de ces amours tumultueuses. Et ces enfants (invisibles dans le film) constituent un lien, un rapport auquel le spectateur s'accroche. Et le film devient moins noir... moins pessimiste... tout en nuance...
Ali Akika
Publié le mercredi 13 septembre 2017