À propos de Je suis né d'une cigogne

Djamel
Ouahab

Cinéaste

Voilà un film ORIGINAL, DRÔLE, et PERCUTANT dans tous les sens du terme. Un film qui n'a pas peur de prendre des risques tant sur la forme que sur le fond. La mise en scène est libre. J'allais dire libre comme une Cigogne. Pas de frontière, ni de barrière. Tony Gatlif se permet d'aller jusqu'au bout de ses idées, et de lui-même. Il dépasse les bornes et c'est tant mieux puisque le film est un road movie. On comprend très vite que Tony Gatlif va dire tout ce qu'il pense, et faire ce qu'il dit en passant parfois même par l'absurde. Il fallait oser, et y croire soi-même dur comme fer, pour nous faire gober que la cigogne parle, que c'est un sans papier venu d'Algérie. Quelle poésie ! Quelle idée GENIALE. J'ai souvent entendu dire par des cinéphiles, ou des réalisateurs avertis, que la nouvelle vague était caractérisée par son Audace, son Courage et son Anticonformisme. Eh bien, si la Nouvelle Vague n'avait pas existée Tony l'aurait inventée. On retrouve Romain Duris et Rona Hartner dans les rôles principaux. Ceux-là mêmes qui avaient joué dans Gadjo Dilo. Une fois de plus, ils sont magnifiques. Le couple fonctionne à merveille. Sans oublier bien sûr le petit Ouassini Embarek qui complète avec brio le trio. Le film aurait pu s'appeler d'ailleurs : Le Bon, la Brute, et le Truand (un clin d'œil bien sûr). Car les personnages du film évoquent, à un moment donné, certains cinéastes. C'est un road movie qui nous emmène au-delà du réel, au-delà des frontières, et tout ce que l'on peut imaginer à travers le regard d'une Cigogne. Avis aux amateurs et aux PROFESSIONNELS de la profession.

Djamel Ouahab

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Cinéaste


Publié le vendredi 15 septembre 2017

Paroles de cinéastes

Je suis né d'une cigogne

Un film de Tony Gatlif
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