Marie-Claude Treilhou possède l'art et la manière d'une moraliste échappée du 17ème siècle. Ainsi, elle se plaît à dénoncer les apparences de la vertu et tout le jeu des forces qui sont censées la gouverner. Un Petit cas de conscience ironise sur une génération où les belles âmes (fortes de leur passé révolutionnaire) se pensent irréprochables, où l'humanisme de gauche ne parvient pas toujours à composer avec des acquis « bourgeois ».
À propos du film : Un Petit cas de conscience
de Myriam Aziza
Avec deux caméras vidéo, Oren Nataf, filme, à l'épaule, sa dernière leçon qui tombe comme un couperet sur les apprentis comédiens euphoriques, capte la déception sur leurs jeunes visages en sueur.
À propos du film : Sibérie, la dernière nuit
Ainsi, La Forêt sans nom commence comme la parodie bricolée et potache d'une enquête à l'américaine. Le mime semble naïf, l'histoire facile. Mais tout bascule à l'approche de La Forêt sans nom. À partir de là, ça ne doit plus rien à personne, comme s'il fallait s'éloigner de la ville pour perdre ses références, pour se sentir chez soi et en soi.
À propos du film : La Forêt sans nom
de Jean Jeanneret
Quelques Jours tranquilles à Sarajevo, c'est une famille de comédiens qui luttent pour donner une représentation quotidienne de théâtre pendant le siège de Sarajevo. Le reste de leur combat, issu du chaos, se perd dans les ruines de la notion de l'être.
À propos du film : Jours tranquilles à Sarajevo
de Arnaud Dommerc
Il y a des films qui donnent dès leur premier plan la réalité de ce qu'ils seront. Et paradoxalement, Shimkent Hôtel se donne tout aussi bien par le dernier. Invention dans les moyens, intelligence dans la mise en scène, direction d'acteurs tenue, ce grand mouvement ascensionnel, cette grande roue qui se transforme en grue de superproduction hollywoodienne, tout cela nous émeut et termine complètement notre voyage en Asie Centrale.
À propos du film : Shimkent hotel
Une voix off : « Vous savez, Saint Petersbourg a la réputation d'avoir la deuxième place après Londres pour sa quantité de pluie et de fantômes ». A l'image, un lent travelling, des branches recouvertes de neige. Un extérieur, l'unique du film, avant de pénétrer dans l'appartement collectif - Kommunalka en russe -, sans plus jamais en ressortir…
À propos du film : Kommunalka
de Chiara Malta
On pourrait dire que ce film est un acte de magie, et cela tomberait bien, puisque c'est du cinéma. Et pourtant l'illusion qui est au cœur de cet art nous est révélée dans toute sa fragilité. Et c'est terriblement émouvant.
À propos du film : Irène
de Oriol Canals
ès son titre, ce passionnant voyage intime et politique nous plonge dans la métaphore. En retraçant l'histoire de son oncle, en se mettant en scène pour mieux interroger ses fantômes de famille, Renate Costa vient remuer le couteau dans les plaies anciennes de la dictature.
À propos du film : 108 (Cuchillo de palo)
de Arnaud Dommerc
Le film de Renaud Fély se propose comme une chronique de province. Et s'il ne fallait parler du film qu'à cet aune, on ne pourrait que se réjouir de ce document précis que bien des documentaires abandonnent souvent en chemin et que cette fiction nous restitue bellement.
À propos du film : Le Passage des bêtes