Pourquoi amener à Cannes, temple de l'actualité, le film d'un cinéaste mort tourné en 1962 quand tant de films restent à la porte ? Eh bien parce qu'il faut rafraîchir la mémoire, parce qu'un film ne se regarde pas juste une semaine, parce que l'amour pour un film est la seule raison qui vaille ?
À propos du film : L'Amour à la mer
L'Amour à la mer est un beau premier long métrage ardent et tremblant (1962-1965, le temps de le tourner sans le sou), réalisé par un jeune homme de 25 ans, dix ans de moins qu'un autre jeune homme, Paul Vecchiali, lorsqu'il tourne Les Ruses du diable en 1965.
À propos du film : L'Amour à la mer
es paysages appellent des corps comme des cellules, vues à travers l'optique du microscope, appellent l'oeil qui les regarde. Celui de la femme qui voit sa fille, puis son compagnon, chacun partir dans une direction comme les paramécies se divisent.
À propos du film : Walk the Walk
Premier de leurs long-métrages tourné sur pellicule (quand tous les professionnels de la profession s'émerveillent du passage au DV), partout scintillent dans L'Adolescent, cette parfaite indépendance, cet amateurisme radical, militant, qui en font l'élégance tragique.
À propos du film : L'Adolescent
de Cati Couteau
Dès les séquences introductives, Nous, les Enfants du XXème siècle, installe sur un mode métaphorique quasi surréaliste, une perspective qui déborde le sujet premier du film, celui des enfants de la rue à St Pétersbourg, au crépuscule du siècle.
À propos du film : Nous, les enfants du XXème siècle
Comment dire l'indicible ? Comment l'entendre ? Qui est sourd aux choses ? Qui devient muet de peur au bord de ce qu'il croit deviner ? À travers l'épreuve que traverse cette famille, Morteza Farshbaf nous propose de faire un voyage au coeur de ce qui ne se dit jamais et qui va, en l'occurrence, être hurlé en silence.
À propos du film : Querelles
de Mélanie Loisel
Une chaleur sourde et diffuse. Une moiteur permanente sur les corps alanguis, des gestes lents et maladroits... Nous sommes dans la sensation, dans la matière d'une ville au visage fragmenté, sur la peau des personnages, dans leurs sentiments organiques.
À propos du film : Bi, n'aie pas peur !
À la place du coeur établit un petit déplacement par rapport aux deux derniers films de Robert : le décor, (on quitte l'Estaque pour la Joliette). Ce déplacement n'est pas sans effet. À l'Estaque, le quartier représente la tradition des villages qui composent Marseille ; La Joliette est liée au port, aujourd'hui traversé par une autoroute, vidé de sa richesse et de sa fonctionnalité. Dans un monde qui nie la culture populaire, nous nous sommes plus, là, dan un lieu qui la protège.
À propos du film : A la place du coeur
de Alain Raoust
Un peu comme à travers le mot de JLG : " le documentaire c'est les autres, alors que la fiction c'est moi "; Judith Cahen interroge le monde qui l'enserre, dans une sorte de partie burlesque et désespérée de ping-pong entre elle et les autres.
À propos du film : La Croisade d'Anne Buridan