de Myriam Aziza
Il y a des films comme ça qui vous brûlent comme une plaie à vif et qui à leur terme, vous laissent sans défense et épuisé ; mais qui, malgré leur âpreté, vous redonnent espoir dans le cinéma. À travers le regard de cette jeune réalisatrice qui avec ce premier long-métrage, nous éblouit par sa maturité et son talent, on découvre ici une part d'Israël méconnue pour nous français, plus habitués à voir de ce pays des films traitant du conflit israélo-palestinien ou de questions identitaires.
À propos du film : Mon trésor
de Pascal Deux
Le cinéma d'Avi Mograbi est un cinéma qui vous empoigne et vous empoigne fort. Dès la première scène de Pour un seul de mes deux yeux, Mograbi agrippe le spectateur et l'oblige à aller voir avec lui, là où les autorités de son pays préféraient qu'il ne regarde pas. C'est un cinéaste qui aime aller filmer là où ça fait mal, au propre comme au figuré.
À propos du film : Pour un seul de mes deux yeux
de Oren Nataf
Chronique de la fin du monde. Au commencement un homme, par une après-midi ensoleillée des années 60, se promena près du plus beau lac du monde (le Lac Victoria, Tanzanie), avec un petit seau d'eau. Dans le seau nageait un petit poisson, fruit des expériences de l'Homme, (la Perche du Nil) et fit un petit saut dans le lac. Quarante ans plus tard, le petit poisson avait grossi et dévoré toutes les espèces du lac, si bien qu'aujourd'hui, il dévore ses propres petits…
À propos du film : Le Cauchemar de Darwin
de Oren Nataf
On croise parfois ce qu'on peut sans hésiter appeler des « films » sans pour autant qu'on puisse les rattacher à un genre précis, documentaire ou fiction – des films qui existent grâce à la seule matière qu'ils contiennent. La Peau Trouée en est un.
À propos du film : La Peau trouée
de Alain Raoust
Un chapeau vissé sur la tête, un taureau tatoué sur l'épaule, une chemise sans manche ouverte largement sur un Marcel, et l'air d'être un peu à bout de souffle. C'est Ziggy, producteur à la sauvette d'un groupe de funk, noctambule et étranger au paradis.
À propos du film : Doo wop
de Serge Le Peron
A force de considérer Mai 68 comme une évidence, il est devenu une énigme. Une énigme qu'il appartient donc aux générations futures de décrypter. Aux descendants des enfants de Marx et Coca Cola de s'y coller. Avec les moyens du cinéma, pourquoi pas… C'est sur ce postulat ludique que se construit le film de JHR.
À propos du film : Code 68
La Raison du plus fort est un film étonnant et détonnant. Le film s'ouvre sur d'impeccables travellings parcourant les couloirs d'une usine récemment abandonnée : la voix du réalisateur surgit et s'interroge : « que sommes-nous en train de faire ? »
À propos du film : La Raison du plus fort
La Fragile Armada a un point commun avec l'invincible Armada qui participa à la victoire de Lépante contre les Turcs. À l'époque, l'un des officiers s'appelait Cervantès. Or, qu'est-ce que ce film, sinon le récit d'une aventure Picaresque.
À propos du film : La Fragile armada
Un homme face à la mer, c'est le premier plan du film. C'est un plan large : un homme en contre-jour face à aux vagues. Maintenant, on voit la vague toute seule, une main apparaît devant l'objectif, cherchant à boucher la vue, c'est la main de l'homme, off, une voix féminine proteste en riant, c'est donc elle qui filme.
À propos du film : Le Filmeur
Je me Brune, tu te Blonde, et on se dérobe à nos vies pour voir si peut-être mon voyage en vaut ta chandelle. Qui mange qui ? Je suis Blonde. J'ai été Blonde. J'ai enfilé la robe de Brune pour voir comment c'est d'être Brune. J'ai presque été Brune.
À propos du film : Blonde et Brune