Le plaisir de croire, de se faire croire, le plaisir d'écouter les mots, les phrases entrelacées comme des musiques, le raffinement du verbe, dans le film d'Eugène Green tout a commencé comme ça pour moi. Oui, le chien est un lion, oui le lion peut pleurer et un arbre être une femme. Oui il y a encore du plaisir à un imaginaire d'un autre temps.
de Denis Dercourt
Voici un film qui tient la promesse de son titre : simple et ambigu à la fois, ironique et sérieux, enfin magnifique. Il me fait songer aux porches de certaines églises romanes. On y retrouve ce qui fait l'essentiel de la vie : les travaux, les peines, les saisons, les plaisirs.
À propos du film : La Fin du règne animal
de Myriam Aziza
ans ce milieu froid et hostile, Christine souffre. Intérimaire et célibataire, sans attache, sans histoire, Christine voudrait tellement être comme les autres. Mais comment retenir l'attention, comment créer un lien avec les rares personnes qu'elle côtoie ?
À propos du film : Elle est des nôtres
On voudrait nous faire croire que la guerre est une chose simple, de plus en plus facilement oubliable. Mais la guerre laisse des traces, des cicatrices. Les guerres, les plus proches de nous, Algérie, Vietnam, guerre du « Golfe », nous le rappellent cruellement. Même si nous essayons de cacher leurs cicatrices ; elles resurgissent un jour ou l'autre. Laurent Bécue-Renard est arrivé après la bataille, à la fin de la guerre de Bosnie lorsque les armes et les caméras se retirent, lorsque le spectacle de la guerre se termine pour les médias.
À propos du film : De guerre lasses
Depuis quelques années un nouveau genre de films a émergé : le recycloma. Le film de recycloma n'a pas de style, pas de point de vue, pas de regard, pas d'auteur. Le film de recycloma s'adresse à tout le monde, donc à personne. Le film de recycloma comme son nom l'indique, se doit de recycler le tout-venant audiovisuel.
À propos du film : Les Jours où je n'existe pas
Jean-Pierre Thorn est un cinéaste engagé. Il croit aux vertus de la parole donnée, à la fragilité comme à la puissance d'une mise en forme, et croit naturellement pouvoir modifier une réalité en l'exposant.
À propos du film : On n'est pas des marques de vélo
« Je suis moi-même la matière de mon livre », écrivait Montaigne au seuil de ses Essais. Vincent Dieutre est lui-même la matière de ses films. Comme beaucoup aujourd'hui, direz-vous, où le moi hyperbolique enfle partout, où chacun se croit bienvenu d'exhiber son petit chose, son petit soi forcément très intéressant, croyant peut-être ainsi échapper à l'insignifiance (quelle folie !) - mais ne faisant qu'y ajouter.
À propos du film : Mon Voyage d'hiver
de Nicolas Klotz
Certains films sont comme des compagnons. Compagnons de route, compagnons de marche. Los Muertos (les morts) est un film sur la marche. Un homme sort de prison et s'enfonce dans la jungle pour revoir sa fille.
À propos du film : Los Muertos
de Marion Lary
Le dessin bruisse dans La Jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach. Un jeu graphique mouvant, incessant qui nous emporte dans l'épopée de cette jeune fille vendue au Diable par son père, un meunier avide...
À propos du film : La Jeune fille sans mains
de Oren Nataf
Le Pont des Arts se situe en plein cœur de Paris, lui-même décor du nouveau film d'Eugène Green qui se déroule l'année précédant la mise en place de la fête de la musique.
À propos du film : Le Pont des arts