de Pascal Deux
Petites révélations est composé de fragments de vies, de bouts d'existences, d'instants saisis avec la grâce de ceux qui sont des poètes, petites pièces sensibles à première vue sans lien entre elles et qui au fil du film finissent par laisser apparaître l'image dans le tapis.
À propos du film : Petites révélations
Orlando Ferito est une œuvre qui avance sur le fil qu'elle tisse dans le même mouvement, c'est un film du dehors : elle prend son souffle dans un courant de paroles, de merde, de sperme, de politique et de temps - et traversant chacun de ces flux, ne cesse de se métaboliser dans sa forme, dans sa nature, à chaque instant.
À propos du film : Orlando Ferito
de Luc Decaster
Le vent du désert balaye sable et poussière sur un village. Derrière une multitude de monticules des êtres grisâtres sortent de terre, soulèvent de petits sacs puis s'éloignent lentement, se fondent dans l'espace où se déploient toutes les nuances de l'ocre.
À propos du film : Rêves de poussière
Plonger en apnée dans la matière inflammable de la pellicule, les yeux grand ouverts, Etre submergé par des flots de lumière, Et puis flotter, flotter encore, se laisser ensorceler par vagues successives, à l'image des chapitres du film, dans l'univers personnel mais référencé du cinéma de Guy Maddin.
À propos du film : Des trous dans la tête!
de Cati Couteau
Mine de rien, les ondes souterraines de Dernier maquis font retour avec insistance bien au-delà du temps de sa projection. Etrange objet, qui résiste aux analyses univoques, tant programmatique que formelle, qui s'installe comme une comédie ouvrière et vire au drame.
À propos du film : Dernier Maquis
de Ali Akika
Le titre du film est énigmatique pour le quidam qui ignore aussi bien la langue arabe que l'histoire contemporaine de l'Algérie. "Adhen'' veut dire appel à la prière, "Dernier maquis'' fait référence aux intégristes religieux, (on pense évidemment à l'Algérie).
À propos du film : Dernier Maquis
de Marie-Claude Treilhou
Ce film marque une rupture franche et déterminée avec le naturalisme ambiant, qui piège tout le monde au cliché. Il nous parle, poétiquement, prophétiquement, d'un rapport métaphysique entre le nord et le sud, le noir et le blanc, le riche et le pauvre.
À propos du film : Mange ceci est mon corps
de Cati Couteau
Film incandescent, film rescapé, Lettre à la prison est le grimoire halluciné d'une expérience intime de l'immigration.
À propos du film : Lettre à la prison
de Claire Simon
C'est le long d'un chemin doux et morcelé que Sylvaine Dampierre nous mène sûrement dans son Pays à l'envers. La Guadeloupe mentale, et terriblement réelle, incarnée par ceux qui la portent, qui l'habitent, et qu'elle tourmente.
À propos du film : Le Pays à l'envers
de Cati Couteau
Une heure et demie de sidération poétique. Dans un noir et blanc somptueux modulé par la laitance des gris, Albert Serra revisite le mythe chrétien des Rois mages entreprenant un long voyage vers la Judée pour rendre hommage à l'enfant Jésus.
À propos du film : Le Chant des oiseaux